LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS PAR MICHEL DOGNA
Voici un article que m'a fait parvenir mon amie Bernadette Chabert. Merci Bernadette... "LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS SONT PARTOUT... Je me souviens du jour où, en 2010, mon éditeur Guy Trédaniel a été attaqué en diffamation par les industriels de la conserve alimentaire. La plainte qu'il venait de recevoir visait un livre épais, mais pas bien méchant, qu'il avait édité. Ce livre compilait 500 recettes pour être en bonne santé. Sur 500 pages, une seule était consacrée aux conserves, mais elle conseillait de ne plus acheter les boîtes recouvertes, à l'intérieur, d'une couche de bisphénol A, jugé par l'auteur comme dangereux. Guy était préoccupé, je crois me souvenir qu'ils réclamaient 200 000 euros de dommages et intérêts tant ils avaient été choqués, disaient-ils, par une telle affirmation. Fort heureusement une excellente enquête sur "La 5" tomba à pic pour blanchir l’éditeur et annuler le procès. Depuis, de nombreuses études sont venues confirmer le rôle des perturbateurs endocriniens et leur présence dans de multiples produits de consommation courante. Les industriels de la conserve le savaient-ils en 2010 ? Ils devaient au moins en avoir entendu parler et n'ont pourtant pas hésité à jouer les outragés... Tout récemment, une étude rendue publique à Paris affirme que près de 40% des produits d'hygiène-beauté contiennent au moins un perturbateur endocrinien (PE). Cette étude réalisée sur une base de 15 000 produits de beauté-hygiène par « l'institut indépendant de notation » Noteo, affiche par genre et par ordre décroissant les champions de la teneur en PE comme suit :
Parmi les PE les plus fréquemment utilisés dans les produits d'hygiène- beauté, on trouve les parabènes (23%) et le cyclopentasiloxane (15%), le triclosan n'étant présent que dans 1,3% des produits. Les produits labellisés bio semblent largement épargnés par le phénomène selon l'étude qui n'a retrouvé un PE que dans 1,3% d'entre eux, essentiellement le cinnamal que l'on retrouve naturellement dans certaines huiles essentielles (cannelle, jacinthe, patchouli). Le toxicologue et lanceur d'alertes, André Cicolella, qui préside le Réseau Environnement Santé (RES), signale quelque 870 PE qui ont déjà été identifiés parmi les 143 000 substances présentes sur le marché, mais dit-il, leur nombre réel est probablement beaucoup plus important. La mobilisation autour de l'un d'entre eux, le bisphénol A (PBA), une substance présente principalement dans les plastiques, a abouti à l'interdiction de ce perturbateur dans les biberons en Europe en 2011. Cette interdiction a été étendue par la France le 1er janvier dernier (seulement !) à tous les contenants alimentaires destinés aux enfants de 0 à 3 ans et s'appliquera (seulement !!) à tous les contenants alimentaires à partir de juillet 2015. Cela veut-il dire qu'il n'y aura bientôt plus de perturbateurs endocriniens dans les boîtes de conserve ? Non, cela veut dire qu'il n'y aura plus de bisphénol A et que ça sera effectif dans deux ans. Cela veut-il dire qu'il n'y en aura plus dans les produits cosmétiques ? Non, pas du tout. Rien n'a été décidé dans ce domaine. Je vous conseille donc plus que jamais d’être vigilants quand vous achetez un produit présenté dans un contenant en plastique et, mesdames, de passer à la cosmétique bio". Michel DOGNA |
Commentaires
tu m'apprends quelque-chose, je ne savais pas que tu étais touchée par ce syndrome (que je ne connaissais pas)...
Nous, la nature, sommes empoisonnés par toutes sortes de cochonneries.
Et cela, on n'en parle pas suffisamment, trop d'intérêts en jeu.
Financiers, bien entendu !
Oui, certaines études alertent mais il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, n'est-ce-pas ?
C'est le Dr David Servan-Schreiber qui disait, je le cite, que lui et ses deux cousines ont été atteints de cancers (du cerveau et des seins). Ils couraient ensemble dans les champs quand ils étaient enfants, dans des champs de pesticides ?
Oui, restons vigilants, pour nous, nos enfants et les générations futures.