Sociétés de communication et sociétés de solitude
Je me souviens, dans ma jeunesse, d'une séance de dédicaces. J'étais allée à la rencontre de Martin GRAY pour la sortie de son recueil : « La Maison Humaine ». L'auteur m'avait écrit ceci : « une vie sans amour n'est rien ».
L'amour et tous "les amours" qui fleurissent, à l'heure actuelle, sur le net. Il suffit de constater le nombre impressionnant de sites de rencontres de toutes natures. Certains sont même réservés, à une soi-disant « élite », avec des critères physiques bien définis. Ne sont acceptés que les « beaux », ceux qui entrent dans les normes de la beauté classique.
Cela traduit non seulement, une discrimination, mais encore une certaine pauvreté humaine...
Ces sites deviennent un véritable terrain de jeux. Séduire est le maître mot, séduire encore et plus, afin de mesurer son pouvoir sur l'autre, de se rassurer aussi parfois.
Sociétés de communication et sociétés de solitude où nous pouvons désirer l'autre, en toute liberté, sans contraintes. Sociétés « kleenex » où nous prenons, jetons, sans complexes et états d'âme, où nous nous croyons vivants. Ce n'est plus le « Je pense donc je suis » de Descartes c'est le : « je consomme donc je suis » de Mr x ou Mme, Mlle Y.
La règle, la grand jeu,
peu importe la forme.
L'illusion est aux yeux
et, aux bêtes, la corne.
Je te plais, tu me plais,
jouons entre nos plaies,
sans vergogne.
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