Poésies - Nouvelles - Haïkus
Je me souviens très bien de cet été-là. Il faisait beau. Les vitrines éclataient sous les flashs des touristes, et le soleil breton, généreux, offrait aux dunes sa lumière naturelle. Il semblait avoir emprunté la chaleur du Midi, comme un clin d’œil à l’ailleurs.
Un navire s’apprêtait à lever l’ancre. Belle-Île-en-Mer, la convoitée, s’apprêtait elle aussi à accueillir les pas nouveaux, à enrichir de rumeurs salées le voyage des vivants.
La jolie maisonnette faisait face à l’océan. Elle tenait bon, saison après saison, accueillant modestement les embruns, les silences et les chants. Un abri simple, presque secret, comme si elle nous avait attendus.
Je n’ai pas oublié cet été-là. Celui où nous avons partagé l’unique et palpitant voyage, celui que l’on ne vit qu’une fois, même s’il ne dit pas son nom.
J’étais près de toi. Mais tu étais déjà loin, caché sous ta casquette, le regard perdu quelque part où je ne pouvais pas te suivre.
Mahmoud Chaid m'a fait l'honneur et l'amitié de mettre en musique et d'interpréter "Roses rouges pour toujours".
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