JOY ET MON PERE
La première fois que nous rencontrâmes JOY, dans un chenil, elle nous plut d'emblée.
Son aspect champêtre et son air intelligent surent toucher notre coeur.
C'était une chienne pleine de caractère, de vie, la terreur aussi des facteurs. Elle défendait bruyamment son territoire, au grand dam des passants ! Elle venait aussi se blottir contre nous et ses yeux débordaient de tendresse. Le "loup" se transformait alors en "agneau".
Joy aimait particulièrement nager dans l'eau de la rivière ou de l'océan. Elle s'adonnait alors à son activité favorite.
Intrigués, les promeneurs du dimanche faisaient une pause et observaient son manège.
La fox récupérait les galets dans la mer et les transportait, avec détermination, sur le sable.
Sa curieuse troménie ravissait les promeneurs et faisaient rire les enfants. Elle peinait à transporter les galets les plus volumineux et abandonnait rarement ceux-ci.
Au cours des ans, ne renonçant pas à son jeu favori, elle s'y abîma les dents.
Sa curieuse troménie ravissait les promeneurs et faisaient rire les enfants. Elle peinait à transporter les galets les plus volumineux et abandonnait rarement ceux-ci.
Au cours des ans, ne renonçant pas à son jeu favori, elle s'y abîma les dents.
Dès son plus jeune âge, elle fut imprudente. Joy, occultant le danger, plongea dans le Steïr près de la petite Ile verdoyante. Elle fut vite emportée par le courant.
Mon père n'hésita pas à entrer dans la rivière pour lui porter secours. Ils sortirent de celle-ci aussi trempés et émus l'un que l'autre.
Depuis ce jour, un lien unissait la fox-terrier et son sauveur. Elle avait une manière particulière de le regarder. En ses prunelles mordorées, on pouvait y voir une forme de reconnaissance et beaucoup d'amour.
Ce lien unique perdura quatorze années .
Avant d'être conduite à sa dernière demeure, au pied du vieux cerisier, mon père la salua d'un mouvement de la main empreint de fraternité et de respect.
Comme il l'aurait fait pour un vieux pote...
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