MARIE AU PLACARD

Marie redressa la tête. Elle n'allait pas se laisser abattre par les évènements, pas question pour elle de renoncer au bonheur.
Marie y croyait dur comme fer.C'était ainsi et pas autrement. Elle haïssait le malheur qui avait, à ses yeux, le visage d'un corbeau noir.
Elle savait, au plus profond d'elle-même, qu'elle était faite pour le bonheur. Celui-ci lui allait bien. Lorsqu'elle le rencontrait, c'était "du sur-mesure", de la "haute couture". Marie se glissait dans celui-ci comme dans un vêtement spécialement conçu pour elle.
Ah les rencontres ! certaines lui laissaient un goût amer. D'autres, ramenaient à son palais le goût sucré des loukoums roses ou celui des glaces gourmandes à la vanille et à la menthe.
Les rencontres, certaines arrivent trop tôt ou trop tard, dans notre vie. C'est une histoire de décalage et pas seulement horaire.
Pour qu'une rencontre donne ses fruits, il convient que "l'arbre soit mur".
S'engager dans un échange amoureux est un acte de confiance envers l'autre et envers soi.
C'est un acte d'amour.
L'esprit de Marie s'était encore évadé sur les voies buissonnières, quelque-part entre Querrien et Pont-Aven.
Marie ne lui en voulut pas. Elle lui fit rejoindre, en douceur,
sa boîte cranienne.

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