MARIE
Quelques jours s'écoulèrent avant que Marie ne se remette à écrire. Les mots se bousculaient dans sa tête. Comme toujours, elle les coucherait, d' un trait vif, sur l'écran. Elle saurait dénouer patiemment tous les noeuds.Tôt ou tard, de ce désordre, naîtrait une cohérence. Il en avait toujours été ainsi. Elle faisait confiance à son intuition et à sa bonne étoile...
Des portraits de femmes, toutes générations confondues, apparurent sur l'écran.
Marie se faufila, avec tendresse, entre les visages de Louise, Jeanne, Simone, Catherine ... Elle entreprit son voyage, côtoyant ces femmes arc-en-ciel de toutes les saisons, visitant leurs regards teintés de songes, balayés par le soleil et l'amour, griffés par les aspérités de la vie, chiffonnés par les hommes et leurs égos.
Marie s'arrêta soudainement de pianoter. Une idée la traversa à la vitesse de l'éclair. Pourquoi faisons-nous souffrir, en certaines circonstances, ceux que nous aimons ? La réponse lui échappait. Elle n' essaya pas de la rattraper.
Avant d'éteindre son ordinateur, Marie pianota ces quelques mots : «certains hommes tournent autour des femmes comme des enfants autour d'un pot de confiture »...
Elle verrait plus tard ce qu' elle en ferait.
Elle verrait plus tard ce qu' elle en ferait.
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