LA CRIQUE
La promeneuse s'assit sur un rocher légèrement humide. Elle sut exactement où se placer pour accueillir et humer les embruns. Le soleil filtrait entre les résineux et les persiennes claires, à demi entrouvertes, de son regard.Une lumière naturelle sublimait la crique en l' auréolant.
La mer et le sable étaient parés de confettis lumineux. Un voilier projetait au loin, vers un ciel encré de bleu, son mât en spruce.
La promeneuse connaissait bien les lieux. Elle aimait se retrouver, en cet écrin sauvage, loin de toute vie artificielle.
Jeanne était viscéralement de cette terre, de cet océan, qui l'avaient vue naître puis enfanter. Ils se ressemblaient tant ! une même nature rebelle et indomptable.
Jeanne s' imprégnait des lieux, recueillant avec une sensualité discrète l'écume du jour. Une mouette, prenant la bolée, traversa joyeusement son regard qui se teinta, en pleine maturité, de la couleur vive de l'enfance.
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