LE NOEUD (1)
Victor maugréa devant le miroir. Il fit échapper nerveusement son rasoir et ne se baissa pas pour le ramasser.
Il passa ses doigts sur une légère entaille rougie, avant de prendre teneur d'une barbe de plusieurs jours.
Son regard était devenu fixe comme englué par la vision qui se présentait à ses yeux.
Celle de rencontres, de femmes qui avaient jouées avec lui en le lacérant.
C'était toujours la même histoire, il s' était attaché et inexorablement, un jour ou l'autre, avait eu vent de la trahison.
Il était devenu alors le jouet de désirs féminins éphémères.
Il en avait souffert, traînant parfois un air de chien battu.
Il sentit comme un noeud au fond de sa gorge et déglutit péniblement. Il s'attarda sur le reflet renvoyé par la glace. Il se vit étranger à lui-même. Ses yeux avaient perdu de leur pétillant. Ils paraissaient troubles, empreints de lassitude.
Une vague de sanglots, qu'il ne put refouler, submergea son être.
Victor prit conscience qu'il était devenu, à son tour, le bourreau. Il avait reproduit plus ou moins consciemment le même schéma.
"Ne fais pas aux autres, ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse ».
Ces mots résonnèrent en lui telle une claque.
Il se baissa pour ramasser son rasoir et acheva méticuleusement son ouvrage.
Le noeud quitta lentement sa gorge.
°°°°°
Il passa ses doigts sur une légère entaille rougie, avant de prendre teneur d'une barbe de plusieurs jours.
Son regard était devenu fixe comme englué par la vision qui se présentait à ses yeux.
Celle de rencontres, de femmes qui avaient jouées avec lui en le lacérant.
C'était toujours la même histoire, il s' était attaché et inexorablement, un jour ou l'autre, avait eu vent de la trahison.
Il était devenu alors le jouet de désirs féminins éphémères.
Il en avait souffert, traînant parfois un air de chien battu.
Il sentit comme un noeud au fond de sa gorge et déglutit péniblement. Il s'attarda sur le reflet renvoyé par la glace. Il se vit étranger à lui-même. Ses yeux avaient perdu de leur pétillant. Ils paraissaient troubles, empreints de lassitude.
Une vague de sanglots, qu'il ne put refouler, submergea son être.
Victor prit conscience qu'il était devenu, à son tour, le bourreau. Il avait reproduit plus ou moins consciemment le même schéma.
"Ne fais pas aux autres, ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse ».
Ces mots résonnèrent en lui telle une claque.
Il se baissa pour ramasser son rasoir et acheva méticuleusement son ouvrage.
Le noeud quitta lentement sa gorge.
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