Je suis un cri à brut porté par la passion de l'écriture. Dans ce monde bouffé par le matérialisme, le rêve, l'imaginaire, permettent d'ouvrir un espace de liberté où la pensée, tel un goéland ivre, exulte. Certains traduisent leurs songes, expriment leur sensibilité via une peinture, une sculpture, une musique. Peu importe le support où se rive et se livre une âme. L 'essentiel est d'aller au bout de soi-même, de s'exprimer dans la sincérité et d'apporter, en toute humilité, sa propre respiration, à la respiration du monde. Les mots qui sont donnés, ceux qui sont reçus, ont déjà entamé leur voyage. Ces mots authentiques qui relient les êtres de bonne volonté, de tous temps et de tous lieux, entre-eux. ~~~~~~
Sélection
Et même le vent n'en a soufflé mot, appréciations de lecteurs
"Sans prévenir ta douceur s'est posée
et même le vent n'en a soufflé mot"
et même le vent n'en a soufflé mot"
Sur les bords de l' Odet
- Obtenir le lien
- X
- Autres applications
LE NOEUD (2)
Victor observa son reflet dans le miroir. Il rencontra sa caboche des mauvais jours. Ses poils négligés lui donnaient un air de chien battu. Victor saisit son rasoir qui chemina sur son visage barbouillé de mousse. Au passage, il entailla un sillon qui se mit à s'ouvrir pourprement. Il vit alors Jeanne dans sa jupe ondulante et fleurie, manqua d'air et se mit à déglutir péniblement. Le noeud était revenu insidieusement et lui serrait à nouveau la gorge.
L'homme se mit à ronchonner. "Lâche-moi les baskets" lui dit-il !
Nul ne sut s'il s'adressait au noeud ou à Jeanne. Une réplique féminine, venue je ne sais d'où, lui répondit :
"tu marches à côté de tes pompes".
Victor reconnut la voix de Jeanne. Contre toute attente, il se mit à rire et se prit au jeu. Il se mit à parler avec "la femme invisible". Quelqu'un qui serait arrivé à l'improviste l'aurait prit pour un fou.
"Bonjour toi" lui dit-il. "Tu vas pieds nus et tu oses me dire que je suis à côté de mes pompes" ?
Jeanne se mit à sourire. "Oui, tu tournes, d'une curieuse façon, autour de moi et tu ne dialogues pas".
Victor fit une grimace et ne sut que répondre. Il se contenta de se racler la gorge.
"Tu sais", murmura Jeanne, "je devine ce que tu ne me dis pas".
La voix s'en alla comme elle était venue.
S'il continuait ainsi, Victor allait finir par devenir chèvre et s'éloigner de sa nature profonde.
°°°°°°°
L'homme se mit à ronchonner. "Lâche-moi les baskets" lui dit-il !
Nul ne sut s'il s'adressait au noeud ou à Jeanne. Une réplique féminine, venue je ne sais d'où, lui répondit :
"tu marches à côté de tes pompes".
Victor reconnut la voix de Jeanne. Contre toute attente, il se mit à rire et se prit au jeu. Il se mit à parler avec "la femme invisible". Quelqu'un qui serait arrivé à l'improviste l'aurait prit pour un fou.
"Bonjour toi" lui dit-il. "Tu vas pieds nus et tu oses me dire que je suis à côté de mes pompes" ?
Jeanne se mit à sourire. "Oui, tu tournes, d'une curieuse façon, autour de moi et tu ne dialogues pas".
Victor fit une grimace et ne sut que répondre. Il se contenta de se racler la gorge.
"Tu sais", murmura Jeanne, "je devine ce que tu ne me dis pas".
La voix s'en alla comme elle était venue.
S'il continuait ainsi, Victor allait finir par devenir chèvre et s'éloigner de sa nature profonde.
°°°°°°°
Mahmoud Chaid m'a fait l'honneur et l'amitié de mettre en musique et d'interpréter "Roses rouges pour toujours".
Top des mots clés
adresse amours auteur beau blanchies blog blogs blogspot bravo choses commentaires corbeilles crayon emotions etend finistere inconnus insolites juillet livre lys memes moca monica nez noblesse parfois pierres plongent poemes posee profonds publie recueil ruelles souffle teinte terres vent vers 2012
Commentaires