L' écran de télévision
Je contemple ton visage sur l'écran de télévision. Il est plein de mobilité. Il s'est un peu empâté avec le temps mais c'est bien toi. Je reconnais ton rire, il n'a pas changé, toujours quelque-chose de très tendre dans l'éclat. Tes yeux sont moins rieurs qu'autrefois quand je les comparais à de petites olives. Ils ont perdu de leur lumière, la fatigue peut-être ou le manque de bonheur... Je ne le saurais pas, cela t'appartient, c'est ton histoire.
C'est un sentiment étrange, après tout ce temps écoulé, de découvrir ton parcours.
Je suis scotchée à l'écran. Je ne puis détacher mon regard de celui-ci. La réponse vient de m' être donnée à un long questionnement intérieur.
Je savais que tu étais un être volontaire mais je ne pensais pas que ton ambition t'aurait conduite sur cette voie là.
J'imaginais plutôt que tu deviendrais un éminent professeur de chirurgie et que tu enseignerais à des étudiants avides de savoir.
Les images défilent devant mes yeux : le Bosphore, les petites barques de pêcheurs, les belles maisons sur pilotis.
Je te vois serrer des mains dans la foule, toucher l'épaule d'une vieille femme, caresser la joue d'un enfant, ausculter un patient et je nous vois riant comme des fous dans les rues ensoleillées de Bodrum. Tu me disais que je devenais stupide après seventeen o' clock. C' était une blague entre-nous.
Je découvre pour la première fois, via l'écran, ton épouse. Cette femme qui t' a été imposée dans la Turquie de l' année 1980.
C'est curieux, je ne l'imaginais pas ainsi. Les êtres sont rarement comme nous les imaginons.
De la voir ainsi pendue à ton bras ne me touche pas outre mesure. Le temps a fait son oeuvre. Chacun est à la place qu' il doit occuper puisque le destin l' a décidé ainsi.
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C'est un sentiment étrange, après tout ce temps écoulé, de découvrir ton parcours.
Je suis scotchée à l'écran. Je ne puis détacher mon regard de celui-ci. La réponse vient de m' être donnée à un long questionnement intérieur.
Je savais que tu étais un être volontaire mais je ne pensais pas que ton ambition t'aurait conduite sur cette voie là.
J'imaginais plutôt que tu deviendrais un éminent professeur de chirurgie et que tu enseignerais à des étudiants avides de savoir.
Les images défilent devant mes yeux : le Bosphore, les petites barques de pêcheurs, les belles maisons sur pilotis.
Je te vois serrer des mains dans la foule, toucher l'épaule d'une vieille femme, caresser la joue d'un enfant, ausculter un patient et je nous vois riant comme des fous dans les rues ensoleillées de Bodrum. Tu me disais que je devenais stupide après seventeen o' clock. C' était une blague entre-nous.
Je découvre pour la première fois, via l'écran, ton épouse. Cette femme qui t' a été imposée dans la Turquie de l' année 1980.
C'est curieux, je ne l'imaginais pas ainsi. Les êtres sont rarement comme nous les imaginons.
De la voir ainsi pendue à ton bras ne me touche pas outre mesure. Le temps a fait son oeuvre. Chacun est à la place qu' il doit occuper puisque le destin l' a décidé ainsi.
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