Instant fauve
Le jour se retire, les champs se teintent de nuances dorées. Se lover contre le ventre de la terre aux dégradés chauds, regarder le ciel se peupler de petites lumières, se dire que la femme d'avant n'existe plus.
Sein mutilé qui échappe au désir masculin, renoncement.
Ce corps ne m'appartient plus. Peur de le toucher, de découvrir une nouvelle trahison de celui-ci. Et pourtant, envie de dompter cette peur, de réapproprier cet espace corporel qui m'est devenu étranger.
Le jour se retire, les champs se teintent de nuances fauves, réussir à poursuivre les chemins traversiers, ici et maintenant, sans se soucier des lendemains qui pourraient déchanter.
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