Instant fauve
Le jour se retire, les champs se teintent de nuances fauves. Me lover contre le ventre de la terre aux dégradés chauds, regarder le ciel se peupler
d' étoiles, y accrocher mon regard , admettre que la femme d'avant n'existe plus.
Sein mutilé qui échappe au désir masculin. Les hommes aiment rêver "le beau", renoncement...
Ce corps ne m'appartient plus. Peur de le toucher, de découvrir qu'il me trahit une seconde fois. Et pourtant, envie folle de dompter cette frousse, de réapproprier cet espace corporel qui m'est devenu inquiétant, un pas après l'autre, oser avancer en terrain ennemi.
Cesser d'être mon propre détracteur et chérir ce que je suis devenue.
Croire en un jour nouveau, poursuivre les chemins traversiers et bohèmes, ici et maintenant, sans se soucier de lendemains qui pourraient déchanter.
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