Je suis un cri à brut porté par la passion de l'écriture. Dans ce monde bouffé par le matérialisme, le rêve, l'imaginaire, permettent d'ouvrir un espace de liberté où la pensée, tel un goéland ivre, exulte. Certains traduisent leurs songes, expriment leur sensibilité via une peinture, une sculpture, une musique. Peu importe le support où se rive et se livre une âme. L 'essentiel est d'aller au bout de soi-même, de s'exprimer dans la sincérité et d'apporter, en toute humilité, sa propre respiration, à la respiration du monde. Les mots qui sont donnés, ceux qui sont reçus, ont déjà entamé leur voyage. Ces mots authentiques qui relient les êtres de bonne volonté, de tous temps et de tous lieux, entre-eux. ~~~~~~
Sur les bords de l' Odet
RIEC-SUR -BELON EN SES COULEURS D' AUTOMNE
Le Bélon s’étire en silence,
miroir d’or et de cuivre
où s’endort la marée.
Une lumière douce effleure les pierres du château,
les ardoises des toits, les barques colorées,
tout respire la paix des jours empreints de lenteur.
Les sentiers se couvrent de feuilles,
les reflets dansent entre ciel et rivière, teintent les vitrages
et l’air porte ce parfum mêlé de bois humide,de varech et de senteurs d'huîtres.
Ici, l’automne ne se hâte pas : il s’installe, il prend le temps d'être,
offrant à chaque regard une palette d’ambre et de rouille.
Depuis longtemps, les peintres ont su voir cette lumière qui s'étend de ce lieu aux rives de Pont-Aven, à quelques embouchures de là. Gauguin, Sérusier et d’autres encore ont posé leurs chevalets sur ces rives tranquilles. Des plaques témoignent de leur passage et de l'immortalisation de ces paysages sur leurs toiles.
Trois ostréiculteurs y poursuivent leur rituel.
Les mains plongées dans l’eau froide,
ils veillent précieusement sur leurs huîtres,
ces trésors du Bélon qui racontent la mer et le travail patient des hommes.
À quelques pas, sur de simples tables en bois,
quelques promeneurs savourent ces perles grises, ourlées et salées,
accompagnées d’un verre de vin blanc.
Le temps suspend son vol,
et Riec, enveloppé de douceur,
offre à qui sait regarder, loin de toute fièvre estivale,
le goût rare d’un automne à la fois tendre et vivant.
^^^^^^
Commentaires